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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 12:28

CFDT logoCommuniqué de presse n°9 du 30 janvier 2012
Déclaration de la commission exécutive


Compétitivité emploi
Des mesures dangereuses et injustes

 

Le président de la République a annoncé hier quatre séries de mesures censées favoriser l’emploi et la compétitivité. La CFDT juge ces mesures inefficaces, précipitées et injustes. Elle réaffirme son opposition à l’augmentation de la TVA qui aura pour conséquence une détérioration du pouvoir d’achat des salariés les plus modestes et des classes moyennes.
 
La baisse des charges patronales est un cadeau de 13 milliards pour les entreprises payé par tous les consommateurs (et pas seulement sur les produits importés), sans aucune garantie sur la compensation opérée pour la politique familiale. Sans garantie non plus sur le fait que les entreprises utilisent cette baisse des charges pour diminuer leurs prix de production ou augmenter les salaires... Le choix effectué par le gouvernement est injuste pour les salariés et dangereux pour la croissance.

La CFDT prend acte que le président saisit les partenaires sociaux sur les accords compétitivité emploi. Elle demande que syndicats et patronat aient le temps de négocier sans précipitation. La compétitivité ne peut se réduire à une approche uniquement du temps et du coût du travail, sans protection pour les salariés. Il est hors de question, pour la CFDT, de remettre en cause les 35 heures comme durée légale du travail.

La CFDT partage le souci du développement de l’alternance et de l’engagement des entreprises dans ce domaine. Il serait illusoire de croire qu’une taxation supplémentaire ou le relèvement de l’objectif de 4 à 5 % suffira. Les 4 % sont déjà loin d’être atteints, notamment dans les fonctions publiques pour lesquelles la CFDT réclame un engagement dans le développement de l’alternance. Ces annonces illustrent un manque de constance dans l’objectif poursuivi.

Sur le logement,  l’augmentation de 30 % du coefficient d’occupation des sols (COS) ne résoudra pas véritablement la pénurie de logements et ne jugulera pas la hausse des loyers. Pour la CFDT, la hausse des loyers devrait être encadrée.

Dans son intervention, le président de la République n’a pas apporté de réponses convaincantes. Elles ne peuvent se construire que par le dialogue social dans un souci de justice sociale.

 

Communiqué de presse de la Confédération CFDT du 30 janvier 2012

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 11:23
CFDT 2012 Adresse aux candidats LogoIndépendante de tous les partis, la CFDT ne donne pas de consigne de vote en vue de la présidentielle. Ce choix de l’autonomie face au pouvoir politique ne l’empêche pas de participer au débat public afin d’imposer ses idées et d’éclairer le choix des électeurs.

Les périodes électorales sont des enjeux forts pour la démocratie, et la CFDT a un rôle tout particulier à jouer. Il lui faut s’investir sans remettre en cause ses fondamentaux, en particulier son autonomie vis-à-vis du politique. « En tant que corps intermédiaire qui participe à l’intérêt général, nous redonnons de la cohérence aux demandes multiples d’une société en perte de repères, insiste la secrétaire nationale Laurence Laigo. Pendant cette campagne, nous devons être la voix majeure du monde du travail dans un contexte incertain, tant au niveau national qu’international. »

Un moment crucial pour la démocratie
Autonomie ne signifie pas désintérêt ou effacement, tout au contraire. Pendant toute la campagne présidentielle et plus tard, pendant celle des législatives, la CFDT compte bien être présente pour faire entendre la voix des salariés. Les périodes électorales sont en effet des moments cruciaux dans les démocraties, et la crise actuelle renforce la responsabilité des corps intermédiaires tels que les organisations syndicales. « Une de nos premières missions est de mobiliser les salariés afin qu’ils prennent part au débat, explique Laurence Laigo. Nous les avons déjà encouragés à s’inscrire sur les listes électorales, et nous devons à présent les convaincre d’aller voter. La montée de l’abstention à chaque scrutin, particulièrement élevée dans les milieux populaires, ne peut laisser indifférente notre organisation. C’est le plus sûr moyen de donner de la légitimité aux responsables politiques et de renforcer notre capacité d’intervention et de contrôle en tant que citoyens. »
Le contexte économique difficile dans lequel se dérouleront ces élections laisse également craindre une montée du vote extrême… que combat avec force la CFDT au sein des entreprises. Pour l’extrême droite, les crises ont toujours été une aubaine, comme le montre l’audience actuelle du Front national. Son expression faussement réconfortante, mais réellement réactionnaire (retour au franc, fermeture des frontières, préférence nationale, etc.) cache mal un programme extrêmement violent qui fait des étrangers, des personnes d’origine étrangère ou encore de tous les gens qui combattent leurs idées (syndicalistes, militants associatifs, bénévoles…) les boucs émissaires mais aussi les responsables de tous les maux de notre société. « Le Front national n’est pas un parti comme les autres, rappelle, dès qu’il en a l’occasion, François Chérèque. Ce pour quoi il se bat est antinomique avec les valeurs que nous défendons. »


CFDT-2012-Adresse-aux-candidats-Logo.jpgDans ce contexte délicat, la présence de la CFDT dans le débat doit permettre que les véritables questions, celles auxquelles sont confrontés les salariés, soient réellement abordées par les divers candidats au cours de la campagne. C’est dans cet état d’esprit, à la fois constructif et combatif, qu’a été rédigée à leur attention une adresse, et qu’un forum de la société civile se déroulera dans les locaux de la Confédération les 10 et 11 mars prochain. L’objectif de ces deux initiatives est on ne peut plus clair : présenter dans le débat public les attentes de la CFDT et promouvoir nos solutions pour répondre au malaise social.

Débattre pour éclairer les citoyens
Sous le titre "Présidentielle 2012 – La CFDT s’adresse aux candidats", cette interpellation présente ainsi de manière à la fois précise et concise les enjeux auxquels les prétendants à « la plus haute fonction de l’État » devront faire face et sur lesquels la CFDT souhaite qu’ils s’expriment. Ce document sert d’ailleurs de fil conducteur lors des rencontres que la CFDT a ou aura avec les candidats et leur équipe de campagne. Afin de gagner en clarté, ladite adresse s’articule en trois temps. Tout d’abord, les mesures que ces candidats souhaitent prendre à court et moyen termes pour répondre à la situation sociale dégradée que nous connaissons aujourd’hui. Veulent-ils revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires ? Vont-ils lancer le débat au sujet de la réforme systémique des retraites dès 2012 ? Quelles réformes de la fiscalité envisagent-ils s’ils prétendent réduire les inégalités et mieux défendre la cohésion sociale ? Autant de sujets incontournables, que le futur président de la République ne peut dédaigner, et qui méritent, à tout le moins, d’être débattus.


La deuxième partie de l’adresse s’intéresse à l’avenir au travers de questions concernant la formation (initiale et professionnelle), la sécurisation des parcours professionnels, le développement durable, l’aménagement du territoire ou l’Europe.


Enfin, dans la troisième partie, plus prospective, les candidats sont invités à s’exprimer sur la manière dont ils envisagent de gouverner, de mener à bien les réformes qu’ils proposent. Quelle place vont-ils donner aux partenaires sociaux ? Comment comptent-ils mener les débats publics ? Quelle est leur vision du rôle des acteurs de la société civile ? « Avec cette adresse, nous n’attendons pas que les candidats nous fassent des promesses sur tel ou tel sujet dont on sait bien qu’elles n’engagent que ceux qui y croient, explique Laurence Laigo. Nous souhaitons en revanche qu’ils répondent à cette interpellation pour confronter leurs points de vue et analyses à notre propre grille de lecture. Mais il n’est pas question d’agir comme un lobby qui tenterait de faire pression en vue d’obtenir des contreparties. » Les réponses des candidats seront rendues publiques grâce aux moyens de communication de la CFDT. L’enjeu, c’est d’éclairer le plus grand nombre de salariés à l’heure du choix.

Jérôme Citron

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:37

Variations-annuelles-des-effectifs-de-l-Etat--de-2000-a-20.GIF

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:17
Chérèque Europe1 2011 12Le sommet social du 18 janvier a débouché sur quatre mesures d'urgence, jugées "utiles", et l'annonce de six réformes plus structurelles. Explications.

"Nous avons obtenu quelques mesures utiles pour accompagner les entreprises et les salariés en difficulté, notamment sur le chômage partiel. Mais elles ne vont pas aussi loin que la CFDT l'aurait souhaité", a jugé François Chérèque à l'issue du sommet social. Nicolas Sarkozy a annoncé quatre mesures d'urgence, à commencer par le chômage partiel, répondant de ce point de vue en partie aux demandes de la CFDT. "Nous allons tout faire pour maintenir les salariés en activité, fût-ce en activité partielle, et tout faire pour former les salariés plutôt que de les licencier", a déclaré le locataire de l'Élysée. Concrètement, le dispositif sera simplifié, cent millions d’euros supplémentaires y seront affectés. Quarante millions supplémentaires iraient au "Former plutôt que licencier" pour les entreprises en "mutation économique".

Un dispositif "zéro charges" pour l'embauche de jeunes dans les entreprises de moins de dix salariés a été confirmé. Nicolas Sarkozy a également annoncé un "plan de formation exceptionnel des chômeurs de longue durée" (plus de deux ans) auxquels sera proposé une formation, un contrat aidé ou un dispositif de "resocialisation", pour un montant de 150 millions d'euros. La rémunération de fin de formation sera prolongée. Enfin, les effectifs de Pôle emploi seront renforcés, avec l'embauche annoncée de mille salariés (la CFDT en demandait le double). Autant d'efforts financés par redéploiement. 

Les réformes structurelles détaillées fin janvier

Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé six "grands chantiers à venir", dont il devrait annoncer le détail lors de son intervention télévisée programmée le 29 janvier. Le premier d'entre eux est "une réforme radicale de la formation professionnelle". Une mission a été confiée à l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui rendra ses préconisations sous deux mois. "L'objectif, a indiqué le président de la République, c'est que chaque chômeur ait une formation et, à l'issue, soit conduit à accepter l'offre d'emploi qui lui sera proposée." L'entrée des jeunes dans l'apprentissage est une autre priorité affichée du gouvernement. Concernant le financement de la protection sociale (et donc l'instauration d'une éventuelle TVA sociale), "les décisions seront prises d'ici à la fin janvier". À ce sujet, François Chérèque a rappelé que "la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social" et ne serait qu'une atteinte au pouvoir d'achat des Français.

Nicolas Sarkozy a également annoncé une réflexion sur le financement de l'industrie, "avec la possibilité de créer un établissement dédié, une banque de l'industrie". Faisant référence au lien entre logement et emploi, il a indiqué s'orienter vers "des mesures extrêmement puissantes pour doper l'offre de logement", espérant trouver là un moteur pour la croissance. Enfin, les contours du projet de taxe sur les transactions financières restent à préciser : "La France est décidée à montrer l'exemple et à entraîner ses partenaires." Sur l'ensemble de ces sujets, François Chérèque a regretté "le flou total sur les futures décisions".

Aurélie Seigne

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:31
Dans la précipitation, le gouvernement annonce vouloir mettre en place le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la TVA, afin d’accroître la compétitivité des entreprises. La CFDT s’oppose fermement à une solution qui pénaliserait le pouvoir d’achat et comporterait des risques pour le financement de la protection sociale.

Étudiée depuis bon nombre d’années par les gouvernements successifs, mise en place dans plusieurs pays européens, la TVA sociale revient dans le débat public, à quelques mois des élections présidentielle et législatives. Appelée TVA anti-délocalisation par la majorité, elle sera l’un des thèmes abordés lors du sommet social du 18 janvier. La CFDT a déjà clairement exprimé son opposition à cette idée, qui consiste à transférer une partie des cotisations sociales vers la TVA. Elle condamne également le choix du calendrier et la méthode utilisée. « Cela fait des années que le sujet revient dans le débat ; il est ahurissant qu’il soit de nouveau évoqué à quatre mois des élections, déclare Véronique Descacq, secrétaire nationale. En imaginant que cette mesure soit adoptée avant les prochains scrutins, elle ne pourrait de toute façon être appliquée que par la future équipe gouvernementale. » La méthode de concertation ne manque pas non plus d’originalité. « L’Élysée annonce un sommet social, et le gouvernement déclare qu’une loi sera discutée au Parlement en février, regrette la secrétaire nationale. Cela confirme les soupçons que nous avons quant à une tentative d’instrumentalisation des partenaires sociaux. Par ailleurs, le président de la République veut mettre en place un Haut Conseil du financement de la protection sociale, et prend une décision qui concerne son champ avant même que ses membres ne soient nommés. Ce Haut Conseil peut être une bonne méthode pour trouver un consensus, à condition d’attendre ses propositions ! »


Un coût du travail prétendument trop élevé
La compétitivité des entreprises françaises sert donc d’alibi au gouvernement pour avancer cette mesure. Le coût du travail serait trop élevé dans l’Hexagone, notamment par rapport à l’Allemagne, référence omniprésente dans la période, qui a instauré une hausse de TVA en échange de baisses de charges en 2007. Actuellement, la protection sociale est majoritairement financée par les revenus du travail. Transférer une partie de ce financement sur la consommation réduirait le coût de fabrication des produits français, et donc leur prix de vente… si toutefois les entreprises font le choix de répercuter la baisse de charges de cette façon-là. Elles pourraient également décider d’augmenter leurs marges ou encore les salaires nets – ou un mix des trois solutions. Selon Véronique Descacq, en stigmatisant le coût du travail, le gouvernement se trompe de cible : « Le manque de compétitivité française tient principalement au tissu peu développé des petites entreprises, au défaut de coopération entre grandes entreprises et PME, à la faiblesse de la recherche et de l’innovation, à une politique qui favorise les emplois peu qualifiés et faiblement rémunérés. » Pour l’instant, le débat porte sur les cotisations qui financent des prestations universelles, en l’occurrence celles de la branche famille, ce qui représente 30 milliards d’euros. (Un point de TVA au taux normal rapporte 7 milliards d’euros.)
Certains économistes vont jusqu’à défendre l’idée d’une baisse de charges sans compensation par l’impôt. Selon eux, la meilleure santé financière des entreprises qui résulterait de la suppression des charges provoquerait une baisse du chômage et donc une augmentation des ressources de la protection sociale. Mais Véronique Descacq qualifie de hasardeux ce scénario. « Il ignore que la compétitivité française n’est pas essentiellement liée au coût du travail. De plus, il reste très improbable en termes de répercussion de la baisse du coût du travail sur les prix – et il néglige le fait que nos concurrents réagiraient, sans aucun doute. Sans compter les effets d’aubaine possibles pour les entreprises. Qui peut nous garantir que les dépenses ainsi évitées ne serviraient pas à augmenter les dividendes aux actionnaires ? »
 La CFDT n’est pas opposée à une fiscalisation d’une partie du financement de la protection sociale. Cependant, en choisissant la TVA, le gouvernement fait le choix d’augmenter l’impôt le plus injuste qui soit. Il est en effet régressif : plus les revenus d’une personne sont élevés, moins, en proportion, elle paiera de TVA. La TVA acquittée sur les dépenses des 10 % des ménages aux revenus les plus faibles représente 11,5 % de ces revenus. Pour les 10 % des ménages aux revenus les plus élevés, ce taux n’est plus que de 5,9 %, soit environ la moitié ! Même si la TVA sociale ne s’applique pas aux produits de première nécessité, une telle option demeure inacceptable. Les retraités, les chômeurs et les fonctionnaires seraient d’autant plus percutés qu’une augmentation de la TVA ne pourrait pas être compensée par une augmentation de leurs revenus. Cette dernière demeure d’ailleurs largement hypothétique pour ce qui concerne les salariés du privé. « Dans son rapport sur le financement de la protection sociale, remis l’an dernier au gouvernement, et qui préconise la TVA sociale, le député du Bas-Rhin, Yves Bur, ne fait à aucun moment mention de la possibilité d’augmenter le salaire net en contrepartie d’une baisse de charges », remarque Véronique Descacq.


Des ressources à ne pas confondre
La CFDT craint également que l’argent ainsi transféré serve à d’autres dépenses que la protection sociale. « La TVA est un impôt général dont l’affectation partielle à la Sécurité sociale ne pourrait être sécurisée, explique Véronique Descacq. Pour la CFDT, il ne doit pas y avoir confusion des ressources de la protection sociale et de l’État. Ce serait la porte ouverte à des arbitrages dont on peut craindre qu’ils se fassent largement au détriment de la protection sociale. Ce même argument vaut d’ailleurs pour la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu. »
La croissance française est par ailleurs particulièrement fragile, et largement fondée sur la consommation interne. Une augmentation de la TVA risque d’aggraver sérieusement une situation économique déjà très délicate. « Le calendrier de la mesure pose un problème majeur, affirme ainsi Marcel Grignard, secrétaire général adjoint. Penser une TVA sociale à un moment où la France connaît une phase de basse activité, voire de récession, c’est prendre un risque supplémentaire d’accroître la récession. »


Frédéric Delaporte

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 10:10

Déclaration de Patrick Pierron, secrétaire national de la CFDT :

 

La CFDT est surprise par les résultats de l’étude COE Rexecode. Elle s’interroge sur la viabilité des chiffres, d’autant que COE-Rexecode était déjà l’auteur d’un rapport très contesté sur le coût du travail ayant donné lieu à polémique sur la crédibilité de ses chiffres.

 
Les éléments avancés amènent plusieurs réflexions :
  • Le temps annuel effectif serait parmi les plus faibles d’Europe. Il n’est pas rigoureux de comparer des données annuelles entre pays du fait de la différence d’organisation du temps de travail : congés légaux et jours fériés différents,  forfait jour qui n’existe qu’en France pour les cadres…
 
  • La durée de travail hebdomadaire paraît plus pertinente car elle exclut les différences de congés : elle montre selon Eurostat une proximité du nombre d’heures hebdomadaires pour un temps complet (40,6 h en Allemagne et 39,4 h en France).
 
  • L’étude montre que le nombre de salariés à temps partiels a augmenté de 7 % en Allemagne entre 1999 et 2010 alors qu’il a stagné en France. Conjugué à l’absence d’un Smic en Allemagne, la hausse du temps partiel participe à expliquer un accroissement plus élevé de la pauvreté en Allemagne et des inégalités de revenus entre les ménages.
 
La CFDT est surprise que la communication sur l’étude ne fasse pas ressortir un de ses enseignements liés aux différences de productivité du travail : l’étude montre que la richesse créée par heure de travail est de 42 € en France contre 36 en Allemagne.
 
Pour la CFDT, optimiser le temps de travail passe par les deux extrémités de la carrière : l’entrée dans la vie active pour les plus jeunes est souvent retardée, tandis que la sortie de vie active est souvent anticipée. Cela réduit le temps de travail tout au long de la vie et explique un taux d’emploi trop bas en France. Ce sont ces aspects qui doivent être notre priorité.
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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 16:30

 

Avec une hausse multiforme des prélèvements obligatoires et une stagnation des salaires, l’année 2012 est placée sous le signe de l’austérité.

 

Avec deux plans de rigueur successifs en 2011, le régime fiscal et social pour 2012 pèsera pour une grande partie sur les classes moyennes. 16,4 milliards d’euros de nouvelles recettes sont attendus, dont les deux tiers (10 milliards) seront supportés par les seuls ménages. Les plus riches sont mis à contribution, mais ils continuent à bénéficier des largesses fiscales du quinquennat Sarkozy.

 

Pour 2012, le gouvernement a multiplié les petites mesures, mais mises bout à bout elles conduiront, selon l’Insee, à ce que « les impôts versés par les ménages progresseraient de 3 % au premier semestre 2012 ».

Ces hausses auront un impact direct sur le pouvoir d’achat, une baisse de 0,4 % dans les six prochains mois par unité de consommation (pour chaque membre du ménage). Cette baisse risque d’être plus importante pour les salariés, qui, comme les fonctionnaires, ne bénéficient d’aucune augmentation de leurs salaires.

Fiche de paie. La CSG et la CRDS vont augmenter. L’abattement pour frais professionnels sur le revenu brut passe de 3 % à 1,75 % ce qui entrainera une hausse des prélèvements de 0,10 % sur la rémunération brute. (L’abattement est appliqué jusqu’à quatre fois le plafond annuel de la sécurité sociale soit 145 488 € en 2012). Cette petite hausse rapportera toute de même 600 millions d’euros.

 

Par ailleurs, pour les fonctionnaires, la retenue pour pension augmente de 0,27 point (8,39 % contre 8,12 % en 2011).

 

Le traitement brut (hors primes) des agents publics baissera dès janvier de 0,37 % sans espoir, à ce jour, de relèvement de la valeur du point d’indice.

 

Par ailleurs, la taxe sur les cotisations mutuelle double, passant à 7 %. Les mutuelles n’auront d’autres choix que de répercuter cette hausse, diminuant d’autant la fiche de paie.

 

Impôts. Les impôts augmentent : deux mesures phares, la hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % et le gel du barème de l’impôt sur le revenu auxquelles s’ajoutent diverses dispositions hétéroclites qui toucheront tous les ménages.

 

TVA. La hausse de la TVA de 1,5 % est la solution de facilité qui rapporte beaucoup (environ 1,8 milliard pour 2012) et rentre rapidement dans les caisses de l’Etat (tous les mois). Appliquée à la restauration, aux travaux à domicile, aux services à la personne, à l’hébergement, et aux transports (aux livres à compter du 1er avril), elle pèsera plus lourdement sur les ménages les moins bien lotis (La TVA est-elle juste ?).

Les entreprises répercuteront-elles cette hausse ? D’ores et déjà, la SNCF a indiqué qu’elle procédera à une augmentation de ces tarifs pour intégrer le nouveau taux de TVA.

 

Impôt sur le revenu. Le barème de l’impôt sur le revenu prend traditionnellement en compte l’inflation. Très astucieusement, le gouvernement décide de ne pas pratiquer cette indexation, ce qui permet, sans augmenter le barème, de percevoir 1,7 milliard d’euros en plus en 2012.

Avec une inflation de plus de 2 % en 2011, la hausse de l’impôt sera réelle même pour ceux qui n’auront pas bénéficié d’augmentation de salaires en 2011. Certains contribuables, non imposables en 2011, risquent de devoir payer un impôt en 2012 du simple fait de cette mesure.

Les barèmes de l’ISF et des droits de succession sont également gelés. Le prélèvement forfaitaire libératoire sur les revenus du capital est relevé de 19 % à 21 %. L’impôt sur les sociétés est majoré de 5 % pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse les 250 millions d’euros.

Un certain nombre de niches fiscales continue de subir « le rabot », les taux sont réduits de 15 % et le plafond abaissé à 18 000 euros et 4 % du revenu au lieu de 6 %. La réduction d’impôt pour l’investissement immobilier locatif (dispositif Scellier) est abaissée de 22 % à 13 % et prend fin en 2012. La taxe sur les loyers élevés entre en vigueur.

Enfin, les plus-values immobilières pour la vente d’une résidence secondaire augmenteront à partir du 1er février 2012. L’exonération ne sera plus appliquée que pour les résidences secondaires détenues depuis trente ans.

 

Taxe sur les hauts revenus. Les hauts revenus, environ 25 000 foyers fiscaux, seront mis à contribution. Ils paieront une contribution exceptionnelle de 3 % pour la fraction des revenus imposables dépassant 250 000 euros (500 000 euros pour un couple) et 4 % pour la fraction dépassant 500 000 euros (1 million pour un couple). La recette fiscale attendue est estimée à 400 millions d’euros (à peine le double de la taxe sur les sodas…).

Cette contribution exceptionnelle sur les classes très aisées parait aller dans le sens d’une meilleure justice. En effet, elle frappe l’ensemble des revenus perçus en excluant certains abattements et niches fiscales (La contribution exceptionnelle de 3 % et 4 % sur les riches serait-elle plus juste que le barème de l’impôt ?). Mais elle reste trop faible en ces temps de crise surtout que cet effort est très largement atténué, c’est un euphémisme, par les baisses de l’impôt sur la fortune. Ainsi les 300 000 redevables de l’ISF dont l’actif est inférieur à 1 300 000 euros en sont désormais exonérés (ce seuil était de 800 000 euros antérieurement). Et les plus fortunés voient les taux baisser de 1,8 % à 0,50 %. Cette réforme de l’ISF coutera près de 1,8 milliard d’euro au budget de l’Etat.

 

Taxe boissons. Une taxe sur les boissons sucrées, les jus de fruits, les eaux et sodas contenant des sucres ajoutés ou des édulcorants de synthèse, est instaurée dès janvier 2012. Elle entraînera une hausse d’environ deux centimes par bouteille. Hausse d’apparence minime qui, sous couvert de santé publique, rapportera 240 millions d’euros. Pas de petits profits.

 

TVA sociale. La loi de finances pour 2012 égrène toute une série de petites mesures dont les recettes seront loin de résoudre les problèmes liés à la crise. Il faut rappeler que le creusement de la dette est en grande partie dû aux cadeaux fiscaux donnés généreusement depuis dix ans aux plus aisées des contribuables.

A peine cette loi de finances validée par le Conseil constitutionnel le 28 décembre dernier, le gouvernement envisage la mise en place rapide de la TVA sociale, comme on sort un lapin de son chapeau. Cette TVA est présentée comme la solution miracle pour lutter contre les effets des délocalisations. En réalité, il s’agit surtout de transférer les charges des entreprises directement sur les consommateurs (L’Hypocrisie de la TVA sociale !).

La fiscalité sera sans aucun doute un des débats majeurs de la présidentielle.

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 19:39
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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 15:20
Alerte Orange par CFDT_TV

Les signes semblent donner raison à la prophétie des mayas.
Le chaos est sur terre et la désolation domine. Mais une société secrète s’organise pour intervenir et nous redonner l’espoir. Qui sont-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Nul ne le sait.

Les signes sont parfois trompeurs… Plus d'infos sur http://2012alerteorange-lefilm.com/
2012-Alerte-Orange.PNG
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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:59

La CFDT se félicite de l’issue positive du recours qu’elle avait formé.

 

Suite au décret du 20 janvier 2011, nommant Dominique Tiberi aux fonctions de contrôleur général économique et financier, le syndicat CFDT de Bercy avait saisi la Haute Juridiction en annulation de cette nomination considérant qu’elle était entachée d’une « erreur manifeste d’appréciation ».

 

En effet, malgré l’avis défavorable prononcé par la commission d’aptitude instituée par l’article 8 de la loi du 13 septembre 1984, le gouvernement a maintenu sa décision.

 

« Le Conseil d’État considère que le syndicat requérant est fondé à soutenir qu’eu égard à la nature des responsabilités qui s’attachent aux fonctions de contrôleur général économique et financier de 1ère classe, les auteurs du décret ont commis une erreur manifeste d’appréciation en estimant que M. Tiberi présentait les aptitudes requises pour une telle nomination ».

 

La CFDT se réjouit que la Haute Juridiction confirme ainsi que le mode de recrutement dans la haute fonction publique soit fondé exclusivement sur des critères d’aptitude et de compétences des candidats.

 

Pour écouter les interviews :

http://www.franceinfo.fr/justice-finances/le-conseil-d-etat-retoque-la-nomination-de-dominique-tiberi-a-bercy-480283-2011-12-23

http://www.rtl.fr/actualites/politique/article/le-conseil-d-etat-prive-le-fils-tiberi-d-un-emploi-a-bercy-7741284538

Pour lire sur le site de LCI-TF1 :

http://lci.tf1.fr/politique/elections-la-nomination-du-fils-tiberi-a-bercy-annulee-6895367.html

 Cadeau de Noël pour la CFDT, pour le Service public et pour les fonctionnaires qui le serve mais aussi un passage douloureux du père fouettard pour la famille TIBERI et pour les signataires du décret de nomination et notamment FILLON et LAGARDE. Ces derniers sont retoqués pour erreur manifeste d'appréciation, ce qui n'est guère glorieux pour un Premier ministre et pour une ministre (juriste et avocate internationale de renom) devenue ensuite dirigeante du FMI.

 

  
Au-delà de la personnalité de l'impétrant, ce qui a pu jouer en sa défaveur, c'est un arrêt de principe important qui bloque, non pas les nominations au tour extérieur, mais les nominations arrangées et de complaisance. Certes, Dominique TIBERI n'avait pas exercé antérieurement de fonctions de contrôle et n'avait pas les capacités requises, selon le Conseil d'État lui même, mais on peut penser que quelqu'un d'un peu plus "professionnel", même s'il n'avait pas disposé d'une longue expérience dans la sphère du contrôle, aurait pu recevoir un avis réservé et non pas un avis défavorable (à l'unanimité) de la commission chargée d'examiner les candidatures et que la nomination n'aurait peut-être pas été annulée.
  
Désormais le Gouvernement saura qu'il y a un minimum de règles à respecter et que la nomination à de tels postes ne peut reposer sur des "petits arrangements en famille" pour des raisons motivées uniquement par de la politique politicienne ou par des considérations éléctoralistes (au cas d'espèce, libération de la circonscription par la famille TIBERI au profit du futur leader de la droite parisienne et actuel Premier ministre).
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